L’avez-vous constaté ? Le prix des produits pétroliers est en hausse constante ces dernières semaines. Début juillet, les prix maximum à la pompe se rapprochent des 1,60€/L tandis que le mazout de chauffage atteint les 0,70€/L. Le cours du pétrole se hisse également à des sommets que nous n’avions plus connus depuis 2014 ! Comment expliquer cette flambée des prix ?
Le prix du baril s’enflamme
À la fin du mois d’avril 2020, le prix du mazout de chauffage frôlait les 0,30€/L. Depuis lors, les prix officiels dépassent les 0,70€/L. Quelles sont les raisons de cette augmentation des prix ?
L’économie mondiale se relève de la pandémie de coronavirus
Avec la pandémie de COVID-19, la demande mondiale de pétrole s’est effondrée avec un recul de 8,6 millions de barils par jour. En réaction au développement des contaminations, les pays se sont confinés. Cette crise sanitaire a eu pour effet de brider la croissance économique mondiale. Près d’un an et demi plus tard et non sans séquelle, l’économie remonte enfin la pente. À ce sujet, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) prédisait le 11 juin dernier que la demande mondiale de pétrole retrouvera son niveau d’avant crise d’ici la fin 2022.
L’économie mondiale a repris des couleurs à mesure que les campagnes de vaccination ont été déployées et que les mesures corona ont été assouplies. Ces facteurs ont permis aux citoyens de reprendre le cours de leur vie et aux industries de revenir progressivement à un niveau de production normal.
L’offre ne suit pas la demande
En réaction à l’effondrement des prix du baril, les pays exportateurs du pétrole et leurs alliés réunis sous la dénomination OPEP+ se sont concertés pour appliquer des réductions massives de la production de pétrole. L’OPEP+ se réunit chaque mois afin de statuer sur les volumes de production pour les mois à venir. Actuellement, le groupe applique une politique de remise sur le marché de quantité de pétrole lente et progressive.
L’autre point impactant le développement de l’offre de pétrole sur le marché est le dossier des négociations sur le nucléaire iranien. Téhéran est actuellement soumis à un embargo des États-Unis suite à sa volonté de développer son programme nucléaire. Cet embargo bloque actuellement les exportations de pétrole du pays vers nos contrées, notamment.
La banque américaine Goldman Sachs prévoit que le prix du baril atteindra les 80 dollars ce troisième trimestre 2021 et les analystes de Bank of America n’excluent pas un dépassement des 100 dollars pour l’été 2022.
Au vu de ces derniers indicateurs, l’avenir à court terme pour nous simples consommateurs, n’est donc pas des plus réjouissants. Mais Groupasol ne vous abandonnera pas pour autant. Nous négocierons toujours avec autant de ferveur pour que vous puissiez bénéficier des meilleurs prix du marché !
Les facteurs pouvant impacter le prix du mazout en notre faveur
Bien que la croissance de la demande mondiale et la limitation de l’offre par les pays exportateurs du pétrole ne soit pas bénéfique pour la préservation de nos économies, certains éléments futurs pourraient jouer en notre faveur.
Les Émirats sèment le trouble à l’OPEP+
La limitation des quotas de production décrétée par l’OPEP+ ne semble pas convenir à tous ses membres. En effet, début juillet les Émirats arabes unis ont fait entendre leur souhait de voir relevé leur volume de production de référence de 600 000 barils par jour. Cette position mène le cartel dans une impasse empêchant tout nouvel accord sur les volumes de production à partir du mois d’août.
Si les Émirats en venaient à claquer la porte et en cas de désaccord sur les niveaux de production, les pays exportateurs pourraient être tentés de produire à tort et à travers avec pour effet une chute des prix à court terme.
Un possible retour de l’Iran sur le marché
Bien que les discussions semblent patiner pour l’instant, un allègement des sanctions dues à l’embargo des États-Unis serait synonyme d’un retour des productions iraniennes de pétrole sur le marché. Cette liberté retrouvée permettrait à l’Iran de distribuer massivement ses productions dont le pic atteignait 2,8 millions de baril par jour en 2018. Évidemment, ceci aurait pour effet une chute des prix du baril et au bout du compte du mazout de chauffage en Belgique.
Les craintes autour du variant delta
L’évolution de la pandémie et les variations de la COVID-19 pourraient également affecter à la baisse le cours de l’or noir. Le variant delta est à présent majoritairement représenté parmi les nouvelles contaminations en Belgique et dans beaucoup d’autres pays de par le monde. En conséquence, les pays concernés appliquent à nouveau des mesures de protections sanitaires dans les régions spécifiques où les contaminations se concentrent.
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